Comment découvrir une ville de l’extérieur ou comment redécouvrir sa propre ville? Je n’aime pas le côté exotique et touristique de la recherche de la belle image de la capture de belles choses comme si le reste n’avait finalement aucune importance et quand nous sommes revenus notre appareil photo nous a donné une vision déformée de la réalité. Quel intérêt pour l’image en dehors du voyage qui nous permet de la prendre, de l’aventure qui nous a amené à changer nos références pour changer notre point de vue par un point de vue subjectif. Le regard n’a plus d’importance sauf celui de trouver les signes qui continueront à nous faire avancer dans la ville. Je choisis d’errer et de « me perdre » à Damas en photographiant les portes avec le chiffre 23 et en suivant les flèches et les cercles rouges rencontrés. Cela devient la légende de ma nouvelle cartographie. Les images ne comptent que pour montrer ces signes à travers la ville et le fil conducteur qu’ils constituent. La beauté de l’image n’a pas d’importance car ce n’est pas ici le regard qui est sollicité mais la curiosité, la recherche d’un nulle part, juste le nomadisme dans la ville par un chemin magique tracé par quelques signes.
Ce chemin devient un chemin initiatique fait de nouveau code et de nouveaux comportements. Mais que pensent les autres à la vue de quelqu’un qui prend des photos de choses insignifiantes?